SOMMAIRE
Comment visiter la clinique des tortues marines ?
L’association Te Mana O Te Moana
Quelles différences entre la tortue verte et imbriquée ?
Est-il possible de faire du volontariat ?
En Polynésie Française, il existe deux centres dédiés à la sauvegarde des tortues marines:
–Te Mana O Te Moana (Esprit de l’océan-Puissance de la mer) sur l’île de Moorea
–Bora Bora Turtle Center sur l’île de Bora Bora.
L’hôtel intercontinental de Moorea ©le monde des mirons
Aujourd’hui, on visite la clinique des tortues marines de Moorea. Pour se rendre au centre on arrive au sein de l’hôtel Intercontinental qui est actuellement fermé au public suite à des problématiques. Un peu étrange cette ambiance hôtelière fantôme dans une si belle structure.
Plan de la structure ©le monde des mirons
Comment visiter la clinique des tortues marines ?
Visites organisées le Mercredi et le Samedi à 10h | 🕢 Durée : 1h30 | ⚠ Réservation obligatoire
1000xpf/adulte | 500xpf/enfant de 6 à 12 ans
Actuellement, depuis la réouverture en septembre 2020 à la suite du Covid-19, les visites d’une durée de 1h30 sont programmées et se déroulent deux fois par semaine le Mercredi et le Samedi à 10h. Il faut régler une participation sur place et les visites sont limitées à un groupe de 10 personnes maximum. Il faut donc réserver votre visite par Messenger, par Email ou par Téléphone.
Rendez-vous au PK 24, Papetoai, MooreaEx Hôtel Intercontinental.
L’association Te Mana O Te Moana
Créée en 2004 par Cécile Gaspar, vétérinaire, l’association Te Mana O Te Moana, œuvre pour la protection de l’environnement marin des générations futures à travers 3 champs d’actions:
1. Les tortues marines : comprendre, soigner et protéger.
2. L’éducation : informer les enfants par des programmes et des supports pédagogiques.
3. L’environnement : créé et anime des réseaux participatifs de collecte de données alliant science, nature et culture.
Te mana te moana ©lemondedesmirons
Le déroulement de la visite
On commence la visite avec l’arrivée au Fare Moana à l’école de l’environnement ou Hélène Duran, consultante en communication au sein de l’association nous livre des informations très enrichissantes sur les tortues.
Fare Moana ©lemondedesmirons
En Polynésie Française on trouve 5 des 7 espèces de tortues avec la présence principale de la tortue verte qui se reproduit et pond sur les plages de Polynésie de fin Septembre à Mars et la présence de la tortue imbriquée dont la reproduction et les lieux de ponte sont moins connues dans le monde. On observe également des tortues Caouannes que l’on trouve aussi chez nous en Méditerranée et dont on vous avait parler dans notre article Volontariat avec les tortues Marines, puis la tortue Olivâtre et plus rarement des tortues Luth. Depuis sont ouverture le centre a reçu 4 différentes espèces : imbriquée, verte, olivâtre et caouanne avec plus de 500 tortues prises en charge au centre.
« 59% représente des blessures dues à l’homme«
La principale raison des arrivées des tortues au centre est lié au braconnage pour sa viande, car même si la tortue est une espèce protégée le prix au kilo de la viande de tortue au marché noir avoisine les 40€/kilo ce qui incite cette pratique sous le manteau.
Le braconnage au harpon ©te mana te moana
La chasse se déroule au fusil harpon avec un tire visé dans le cou ou la tête provoquant des dégâts irréversibles. Par leur principale présence, deux espèces sont visés pour la chasse de leur viande: la tortue verte qui à l’âge adulte se nourrit principalement d’herbiers et la tortue imbriquée qui se nourrit de méduses, physalies, mollusques, crustacés, petits poissons, mais s’alimente surtout d’éponges de mer. Elle est alors la seule espèce à être spongivore et en s’alimentant de cette façon elle conserve les toxines concentrées dans les éponges de mer qui sont stockées directement dans sa chair la rendant dangereuse et intoxicante à la consommation humaine.
Outre la chasse pour sa viande pratiquer sur de nombreuses îles dans le monde et jusqu’en 1984, les tortues étaient chassées pour leurs belles écailles, afin de crée de jolis objets. La mémoire de cet artisanat est conservée au centre Kélonia observatoire des tortues marines à la Réunion que nous avons visité en Mai 2019.
« 1 sur 1000 atteint l’âge adulte »
Les activités humaines ont également leur impact sur le développement croissant des espèces parmi elles, la pollution, la prise accidentelle dans les filets de pêche, hameçon, harpon, le développement de structures et d’activités humaines sur les bords de plage, la pollution lumineuse qui désoriente les bébés tortues émergent du nid lors de leur première mise à l’eau et le réchauffement climatique changeant la définition du sexe de l’espèce à la naissance.
L’impact de la pollution ©Te mana te moana
A retenir qu’au centre les principales arrivées de tortues sont majoritairement victimes de braconnage et de la pollution des mers provoquant ainsi leur mort par asphyxie ou à la longue d’une occlusion intestinale lié à l’ingestion de plastique.
L’association effectue chaque année un suivi régulier des pontes des tortues vertes et récemment une étude des populations des crabes des cocotiers sur l’atoll de Tetiaroa.
-Les bassins de repos
La visite continue avec les bassins de repos naturels approvisionner directement en eau de mer du lagon protéger par des filets de retenus. Dans le bassin principale, se trouvent cinq tortues arrivées à la suite de braconnage pour la plupart elles n’arrivent plus à ce déplacer correctement. Flottant en surface avec un déséquilibre à droite ou à gauche, elles ne peuvent se déplacer correctement, plonger pour se nourrir ou fuir leurs prédateurs.
Les bassins de repos ©le monde des mirons
Parmi elles on trouve la doyenne du centre Tortilla une imposante tortue imbriquée d’environ 80-90 kilos arrivée en Octobre 2004 suite à son problème de flottaison, puis Mapato une autre tortue imbriquée aveugle arrivée en Mai 2009 fléchée aux 2 yeux, au bec et sur la tête.
Tortilla la doyenne des tortues imbriquées du centre ©le monde des mirons
Trois autres tortues vertes partage le bassin de repos avec elles dont Tuffy un mâle recueillis en 2013 dans un lagon de Tikehau tournant en rond entouré par des requins, il souffrait de nombreuses blessures suite à une tentative de pêche au fusil harpon. Okely arrivée en Avril 2019 fléchée également à la tête qui présente des séquelles neurologiques en plus d’une sévère anomalie de flottabilité.
©le monde des mirons
Dans un bassin séparé ce trouve Heremana Corallina « la force de l’amour » en tahitien, une tortue imbriquée de taille adulte avec les deux nageoires antérieures sectionnées à la suite d’une prédation de requin. Ce qui l’a sauvé est sa ténacité face à la vie et son fort caractère car même avec le choc de l’accident c’est une des seules à essayer de mordre les soigneurs et ses autres congénères, ce qui lui a value d’être séparé des autres. Malheureusement, elle ne peut-être relâché car l’amputation de ses membres l’empêche d’être aussi rapide qu’avant et elle serait donc trop vulnérable dans son milieu naturel.
Heremana Corallina tortue imbriquée prédatée par un requin ©le monde des mirons
Elles sont malheureusement incapables de s’alimenter toutes seules et leurs possibilités de se réadapter à leur milieu naturel avec leurs handicapes sévères rend leur relâché quasiment impossible. Cependant le centre garde toujours espoir d’une possibilité même infime soit-elle.
Nourrissage des tortues ©le monde des mirons
-La salle de soin
On poursuit le cheminement de la visite avec la clinique des tortues, Ke’ali’i Roé, technicien de l’association nous présente la partie soin des tortues dernièrement arrivées.
La clinique des tortues ©le monde des mirons
Côté soin deux nouvelles arrivées à la suite de braconnage dont une avec le harpon transperçant son cou l’air de rien, une fois sa cicatrisation totale terminée elle rejoindra peut-être la mer. Quand à l’autre, elle présentait des circonstances moins choquante à première vue mais son état semble plus inquiétant. Difficile de déceler des problèmes neurologiques sans équipements professionnels qui sont relativement onéreux d’où l’importance de collaborer avec des vétérinaires et d’échanger avec d’autres centres de soins à l’autre bout du continent.
Les nouvelles arrivées ©le monde des mirons
Quelles différences entre la tortue verte et imbriquée ?
La connaitre, c’est aussi mieux l’observer, si vous avez la chance d’en apercevoir dans les lagons de la Polynésie, voici quelques moyens pour faire la différence entre les 2 espèces.
ia ora na
Nous serions très heureux de venir vous voir, vous écouter et apprendre sur les tortues marines de Moorea. Nous sommes deux personnes passionnées d’animaux marins et de leur sort. Nous sommes à Moorea le mercredi 16 novembre 2022. Cette visite serai le plus beau cadeau que je puisse faire à mon fils qui fete ses 40 ans.
Mauruuru de tout coeur pour votre réponse.
Amicalement
Rosalie
ia ora na Rosalie,
Nous sommes heureux de vous lire aujourd’hui, il ce trouve que nous ne sommes pas l’association Te Mana O Te Moana.
Nous sommes auteurs de ce blog voyage baptisé « Le Monde des Mirons » sur lequel nous partageons nos récits de voyage pour vous aider à voyager.
Vous trouverez les liens nécessaires dans l’article pour effectuer votre réservation soit par messenger, par email ou par téléphone (cliquez directement sur les liens insérés) pour préparer votre beau voyage familiale prévu courant le mois de novembre.
En tous les cas, nous n’avons aucun doute sur le fait que vous parviendrez à effectuer une de ses belles visites en cette occasion particulière, elles se déroulent le Mercredi et le Samedi à 10h.
N’hésitez pas à nous recontacter d’ici là et nous dire ce que vous en avez pensé !
Mauruuru
Amicalement
Léa et Mickael
https://www.lemondedesmirons.fr