AMERIQUE DU SUD BOLIVIE

Huayna Potosi : osez une ascension à plus de 6000 mètres d’altitude | Bolivie

La Bolivie regorge de multiples sommets à plus de 6000 mètres d’altitude, c’est le pays idéal pour expérimenter une ascension à un prix défiant toute concurrence. Vous rêvez de passer la barre des 6000 mètres d’altitude, voici quelques conseils pour préparer au mieux cette ascension et le souvenir impérissable d’une très belle expédition dont vous serez fier toute votre vie !

SOMMAIRE

–› Comment se déroule l’ascension du Mont Huayna Potosi ?

–› La préparation à l’ascension

En 2 épreuves

–› Le déroulement de l’ascension

En 2 étapes

–› La voie des Français

–› Quelle agence et quel prix ?

-La taux de réussite de l’ascension

-Combien ça coûte ?

–› Les risques liés à l’ascension ?

–› Quelles solutions pour éviter le mal aigu des montagnes ?

–› Les 13 montagnes à plus de 6000 mètres d’altitude

Si vous êtes sportifs (ou non) ou comme nous petits ou grands aventuriers curieux, la Bolivie pays aux 13 Montagnes à plus de 6 000 mètres d’altitude entre la cordillères Occidentale et Centrale est le pays idéal pour profiter d’une ascension.

Le sommet du Huyana Potosi nous voilà… ©lemondedesmirons

⚠ Cependant, soyez vigilant de bien vous renseigner sur l’agence et les guides avec lesquels vous vous engagez. De plus en plus d’agences ouvrent pour profiter de ce business, votre sécurité est primordiale !

Dans le top 3 des sommets les plus connus on trouve:

-Huayna Potosi (6088 m)

-Illimani (6480 m)

-Sajama ou Nevada Sajama (6542 m)


Comment se déroule l’ascension du Mont Huayna Potosi ?

C’est en 1919 que les alpinistes allemands Rudolf Dienst et Adolf Schulze accompagnés d’O. Lohseque ont expérimenté la toute première ascension.

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Pour effectuer cette ascension 3 possibilités s’offre à vous :

-En 2 jours et 1 nuit                       -En 3 jours et 2 nuits

La troisième possibilité s’adresse aux sportifs aguerris puisqu’il s’agit de faire l’ascension en une journée. Pour une première expérience en Alpinisme, il est important de prendre le temps de s’acclimater à l’altitude (voir « le mal d’altitude » dont on parle plus bas) avant d’entreprendre l’ascension. Si vous arrivez de France, il est recommander de rester quelques jours à La Paz [3640 mètres d’altitude] pour s’acclimater à l’altitude et se donner un maximum de chance d’atteindre le sommet.

Pour réaliser cet exploit, on a pris la formule 3 jours et 2 nuits la plus courante pour les personnes sans expérience en alpinisme. Elle permet une première journée d’entrainement pour apprendre à ce servir des piolets et crampons.

L’équipement pour l’ascension ©lemondedesmirons

L’ascension vers le sommet par la voie normale s’effectue de nuit pour une durée entre 5 à 7h selon le groupe. En général les guides décident de partir vers 00h-1h selon la localisation du refuge pour éviter les premiers rayons du soleil qui commence à chauffer autour de 7h-7h30 sur le sommet enneigé.

Il faut compter un guide pour encadrer et encorder 2 personnes maximum cependant, il peut y avoir des exceptions. Lors de l’ascension, le groupe peut-être divisé si des personnes renoncent à ce rendre jusqu’au sommet. Dans cette situation, une des 2 personnes formant le groupe à les capacités de poursuivre l’ascension, elle peut donc être affectée à votre groupe pour tenter de rejoindre le sommet

Vous n’êtes cependant pas obligé d’accepté cette troisième personne qui ce greffe dans votre groupe.

Les 5 refuges du Mont Huayna Potosi:

-Camp de base à 4700 mètres d’altitude

-Camp des Roches à 5130 mètres d’altitude (le plus ancien)

-Casa de guias Anselme Baud à 5270 mètres d’altitude (refuge bleu)

-Camp d’altitude à 5300 mètres d’altitude (sphère)

-Camp des Argentins à 5 430 mètres d’altitude

Camp de Base à 4700 mètres d’altitude ©lemondedesmirons

La préparation à l’ascension

Départ dans la matinée depuis la ville de La Paz [3640 mètres d’altitude] pour le Camp de base Casa Blanca [4 700 mètres d’altitude]. En route, on fait un petit arrêt pour prendre le repas de midi et c’est parti pour prendre encore de la hauteur.

On arrive au camp de base, on rencontre notre guide « Mario », 70 ans d’âge quand même, il fait l’ascension plusieurs fois par semaine rien que ça ! Il nous fait sortir le matériel prêté par l’agence pour vérifier que tout est ok puis on mange nous collations en parlant de ce périple démentiel.

Après avoir rempli notre estomac et rencontré les autres équipes qui vont aussi réaliser l’ascension, c’est le début de l’aventure. Pour tester le matériel prêté, on commence par une randonnée de quelques mètres pour rejoindre le vieux glacier [4900 mètres d’altitude]. Notre guide nous apprend à marcher et grimper sur la glace avec notre équipement, les crampons et les piolets.

GOPR3292_MomentMickael fait ça Cendrillon, (En réalité il n’est pas du tout souple) ©lemondedesmirons

La première épreuve consiste à apprendre à monter et à descendre une pente raide avec les crampons. Mario nous montre comment procéder et ça a l’air super simple quand il le fait… L’essentiel est de bien planter les crampons dans la glace, c’est quand même bizarre car ce n’est pas très naturel comme mouvement pour les pieds.

Descendre une pente avec des crampons ©lemondedesmirons

La deuxième épreuve consiste à escalader une paroi d’environ 90° à l’aide des piolets. Pas si évident que ça… les crampons s’enfoncent plutôt bien mais les piolets c’est plus compliqué… Bref, entre excitation et fatigue on atteint tous les deux le sommets quand même.

On touche presque le ciel… ©lemondedesmirons

Après cet entrainement, on rentre au refuge pour nous reposer. Mario nous concocte une énorme bassine de pop corn pour tous les deux, il nous suggère de choisir notre lit pour la nuit et de nous reposer.

IMG_9662Une bassine de pop corn pour prendre des forces ©lemondedesmirons

On partage le repas du soir puis au dodo vers 19h-20h pour être en forme le lendemain.

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Notre première nuit on a encore le sourire… ©lemondedesmirons

Le déroulement de l’ascension

Étape 1 : De 4 700 mètres à 5 130 mètres d’altitude [2 à 3h de marche]

Ce matin le réveil est difficile, on a pas très bien dormi avec la prise d’altitude. On prend le petit-déjeuner puis, on se prépare pour la première étape de l’ascension, on doit atteindre les 5 200 mètres d’altitude pour nous rendre au deuxième refuge.

IMG_20180717_085648Le chemin du glacier ©lemondedesmirons

Avec Mario, on prend notre temps pour monter, on fait de nombreuses pauses (Una pausita …) pour s’acclimater à l’altitude.Équipés de nos sacs d’environ 10 kilos chacun c’est parti pour 500 mètres de dénivelé en altitude.

La vue vers le glacier et les lacs ©lemondedesmirons

Plusieurs mètres plus haut, on s’arrête devant une petite maison de pierre, le point de registre [4965 mètres d’altitude], il faut payer le droit de passage pour monter au sommet [20Bs/soit 2€59 personne], une bonne opportunité pour refaire une pause.

IMG_20180717_093127L’ascension et le registre et droit d’entrée pour le sommet ©lemondedesmirons

De là, on reprend le chemin pour atteindre notre objectif,  le camp des Roches (5 130 mètres d’altitude], situé à l’embouchure du glacier. C’est ici que l’on quitte le groupe qui dort a ce premier refuge quelques mètres plus bas.

©lemondedesmirons

Après 2 à 3 heures de marche tranquille, on arrive au refuge bleu [5270 mètres d’altitude], on prend possession du lieu pendant que Mario prépare le repas de midi. Il nous conseille de prendre du repos car demain c’est la journée la plus dure et nous devons être en forme, le sommet nous attend. Après le repas on profite du reste de la journée pour nous reposer et explorer les alentours du refuge avec le soleil. Finalement on est tout seul dans l’immense refuge, le pied !

IMG_9679La casa de Guias ©lemondedesmirons

Le repas du soir est servi très tôt vers 17h-17h30 puis il est l’heure d’aller se coucher car le réveil est prévu pour minuit. Pas facile de dormir le jour avec le toit qui laisse paraitre la lumière dans le dortoir, ça ne donne pas envie de tomber dans les bras de Morphée ! Cette deuxième nuit est très compliquée, encore pire que la précédente, je prend des palpitations au cœur avec l’altitude, le stress et l’excitation. Le réveil sonne déjà, c’est très dur avec un sommeil entre coupé mais tant pis, on est toujours aussi motivés pour atteindre ce fameux sommet…

Étape 2 : De 5 130 mètres à 6088 mètres d’altitude

La deuxième étape de l’ascension commence et le mal de tête lié à l’altitude n’est pas très agréable à accepter, il faudra faire avec …

On commence à nous équiper pendant que Mario prépare des collations avant de partir, c’est parti pour les couches de vêtements… ! On prend le petit déjeuner et des infusions de feuilles de coca pour le mal d’altitude. Mario nous dit d’aller voir le ballet des lampes frontales qui a commencé, les premières personnes s’élancent sur le chemin qui mène au sommet. On est bien trop impatient à ce moment là et on ce demande ce que l’on fait assis en train de prendre notre petit déjeuner alors que l’on devrait être à la suite de cette guirlande lumineuse…

IMG_9675La douce pente pour commencer l’ascension ©lemondedesmirons

Mario nous dit « nous avons le temps vous allez voir. IIs partent tous plus tôt mais nous allons leur passer devant dès que les premiers vont commencer à abandonner ». A ce moment la on se dit « plutôt prétentieux notre guide »!

Il fait très froid dehors (-10°, -15°, -20° ?) alors les épaisseurs ne sont pas de trop ! Doubles chaussettes, collant, pantalon, sur-pantalon, hauts techniques, polaire, anorak, gants et bonnet, on a un peu l’impression de devenir un bonhomme de neige… Il faut ce qu’il faut !!

Apprentissage du laçage des crampons ©lemondedesmirons

Nous voilà bien emmitouflés dans notre équipement. Mario nous présente l’en-cordage qui assurera notre rythme en trio et notre sécurité, le départ est imminent ! Dans la nuit noire presque totale, l’excitation est a son comble et on prend place à la fin du cortège lumineux sur une douce pente enneigée qui mène au plateau des Argentins (5 430 mètres).

Mario nous dit que l’essentiel pour arriver en haut et de prendre son temps, respirer et mettre un pied devant l’autre « en pas de fourmis ». Pour nous, c’est la portion la plus longue car on a l’impression de ne pas avancer. Nos jambes sont lourdes et on a comme la sensation de marcher sur la lune. A plusieurs reprises je lui demande si le sommet est encore loin, il me répond la moitié encore… alors une petite voix diabolique dans notre tête nous dit que nous n’allons pas y arriver. On profite d’une pause pour boire quelques gorgées mais, nous avons rempli notre gourde avec de l’eau froide, elle a gelée, heureusement Mario nous propose un peu de son infusion à la coca.

Des lampes commencent à croiser notre chemin, nous doublons tranquillement quelques groupes et les premiers qui étaient loin devant nous, commencent peu à peu à abandonner l’ascension. Les pieds commencent à se soulever sous la pente inclinée et pointent les orteils à la perpendiculaire vers le ciel, on comprend que la route vers le sommet se corse. Comme pour monter sur une dune de sable, nos pas se font de plus en plus lourds et sa devient plus fatiguant. Les crampons s’accrochent à la paroie inclinée et le piolet nous sert quelques fois d’appui. On est situés à environ 5715 mètres d’altitude et le plus dur reste à venir, les pauses sont de plus en plus fréquentes mais il ne semble ne pas en avoir assez.

IMG_20180718_071732Le chemin vers le sommet de jour ©lemondedesmirons

On est si prêt du but ! Malgré la fatigue on s’encourage à poursuivre jusqu’au bout pour finir puis, on atteint la crête du Polonais (5 900 mètres) et on est dans les premiers ! Ceux qui sont devant nous passent par la droite du sommet. Mario ouvre la marche et nous conduit à gauche où la pente semble plus abrupte, les pieds l’un devant l’autre sur une trace étroite qui ne laisse pas trop le droit à l’erreur. La pente commence à m’impressionner un peu,  surtout qu’on devras la redescendre, ce que nous a fait croire Mario. Je demande à Mick si tout va bien, il ne répond pas, il est trop concentré. (Le parcours comporte plusieurs couloirs de glace très pentus, particulièrement dans le dernier tiers de l’ascension avec une pente à 80°).

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Et enfin le sommet avec La Paz en lumière ©lemondedesmirons

Derniers pas dans la nuit, le vent est glacial, il fait froid mais, le sommet est là a quelques mètres devant nous… A l’intérieur de nous, on sent monter la fierté de ce moment incroyable,  atteindre les fameux 6 088 mètres d’altitude les premiers ! Mario nous assure sur le sommet et nous profitons de la vue sur les lumières qu’offre la ville de La Paz ainsi que sur le timide lever de soleil qui arrive derrière nous. Malheureusement, on ne peut pas profiter longtemps de cet instant, le monde commence à affluer et on doit faire place afin d’éviter le danger. Tant pis pour la fameuse photo souvenir du jour qui se lève au sommet du Huayna Potosi, on s’en souviendra toute notre vie !

C’est parti pour la descente ©lemondedesmirons

C’est parti pour la descente, le soleil commence peu à peu à se lever. On redescend tranquillement par un chemin moins abrupte que celui de la montée. Cette voie nous offre un magnifique panorama, elle nous laisse découvrir les paysages sous la douce lumière du soleil qui dévoile le chemin emprunté. On est littéralement sur un petit nuage de bonheur mais, il faut rester concentrer durant la descente.

Les fameuses crevasses ©lemondedesmirons

On se rend compte que nous sommes passés à plusieurs reprises sur des ponts naturels qui débouchent sur de profondes crevasses. Après une petite pause banane et petits gâteaux, la descente est vraiment un moment que l’on apprécie.

La barbe qui gèle ©lemondedesmirons

On redescend peu à peu de notre petit nuage pour atteindre doucement le refuge dans lequel on a dormi la nuit dernière. Le temps de prendre un peu de repos puis repartir pour la dernière portion de descente vers le premier refuge, physiquement c’est éprouvant et long pour arriver jusqu’en bas. On remercie grandement Mario d’avoir pris soin de nous durant ces 3 jours et de nous avoir emmené au sommet. D’ici on reprend une voiture qui nous ramène à La Paz, le mal d’altitude et la fatigue de l’effort sont présent à tel point que je suis obligée d’arrêter le chauffeur pour vomir au bord de la route. Cependant, après une bonne nuit de sommeil, on a bien récupéré de la fatigue de notre ascension.

IMG_20180718_072057MLe panorama de la descente ©lemondedesmirons

L’ascension du camp des Roches au sommet se fait généralement en 4 à 8 heures avant le lever du soleil ceci pour éviter les risques d’avalanches dus à la fonte des neiges provoquée par le soleil. La redescente au camp de base prend quant à elle 2 à 4 heures et plus.


La voie des Français

Contrairement à la voie normale, cette voie est réservée aux alpinismes expérimentés, pour la simple est bonne raison qu’elle se présente sous la forme d’un mur de glace de près de 200 mètres de long avec une pente de 60°; elle mène directement au sommet depuis la base du Camp des Argentins.

IMG_20180717_085906Le vieux glacier vu d’en bas ©lemondedesmirons

La première ascension par cette voie fut entreprise par les 2 escaladeurs Alain Mesili et Therry Cardon. Deux Français qui lui ont donné cette appellation. La voie des Français est difficile d’accès et ne se gravit que quelques fois par an en fonction des conditions climatiques qui peuvent rendre l’ascension dangereuse.


Quelle agence et quel prix ?

On a effectué de nombreuses recherches sur le net et on a arpenté les rues de La Paz pour trouver une agence sérieuse et surtout un bon guide. On a finalement pris notre décision en consultant les avis internet concernant les guides Mario n’avait que des bons commentaires !

On a choisi l’agence Mountain Climbing Travel Agency sur les recommandations de nos amis Mélodie et Jean-Philippe rencontrés plus tôt en Asie. Ils avaient fait l’ascension avec eux quelques semaines plus tôt. Par contre on a posé nos exigences concernant le guide pour bénéficier des services de « Mario »Cependant en posant des conditions, il faut être flexible dans son planning mais, notre souhait c’est exhaussé.

Vous trouverez cette agence en face du Cafe el Mundo dans la rue Sagarnaga dans la zone de la Basilique San Francisco. Elle se situe dans un couloir partagé avec un bureau de change et un hébergement.

-Le taux de réussite de l’ascension

Certaines agences de La Paz garantissent 58 % de réussite d’atteinte du sommet. Cependant, l’industrie touristique locale étant dépendante de la manne financière apportée par les touristes intéressés par son ascension, ces résultats semblent très optimistes. La réalité se trouverait plutôt aux alentours de 25 % d’ascensions menées à leur terme, plusieurs abandons ayant lieu à l’antécime. Selon la saison, l’ascension peut être plus compliquée, notamment durant les mois de novembre à février du fait des importantes précipitations.

IMG_20180716_091923Mountain Climbing Travel Agency ©lemondedesmirons

L’agence vous fournit le matériel suivant:

-Veste chaude       -Pantalon chaud        -Guêtres            -Chaussures d’alpinisme       -Crampons        -Piolet        -Gants          -Casque          -Baudrier

Les guides les plus réputés:

D’après nos renseignements, les guides les plus sérieux sont les suivants

-Mario

-Juan

-Téo     Teofilo Mamani (Facebook, vous le trouverez grâce à sa photo de profil)

-German (Guide indépendant)         serviturgillimani@gmail.com      +591 73703299

-Irineo avec l’agence moutain illimani

N’hésitez pas à consulter les derniers avis d’expéditions au sommet du Huayna Potosi ou tout autre sommet que vous aimeriez effectué. D’ailleurs si vous voulez un sommet plus abordable, vous pouvez tenter le Uturuncu perché à 6008 mètres d’altitude, vous montez jusqu’à 5750 mètres en véhicule, il vous reste alors à gravir les derniers 258 mètres de dénivelé. Attention à vous acclimater à l’altitude !

IMG_20180718_070136Notre guide Mario, 70 ans ©lemondedesmirons

-Combien ça coûte ?

Pour l’option 3 jours et 2 nuits on a payé 250€ tout compris pour 2 personnes, soit 1700 Bolivianos – 230€85/2 personnes + les droits d’entrées de 40 Bolivianos – 5€43/2 personnes + pourboire Mario 100 Bolivianos – 13€58.

Le prix comprend le guide, les repas, l’hébergement en refuge et le prêt de l’équipement de l’agence. Prévoir des vêtements chauds, de l’eau, des collations et de la coca pour le mal d’altitude. Vous pouvez acheter des chaussettes en laine d’Alpaga à La Paz avant votre périple.


Les risques liés à l’ascension ?

Les 3 risques majeurs liés à l’ascension sont : le Mal Aigu des Montagnes (MAM), le risque d’hypothermie et les risques d’avalanches ou de chutes dans une crevasse.

  1. Le mal aigu des montagnes (MAM)

Il peut apparaitre à partir de 2 000 mètres d’altitude, le mal aigu des montagnes (MAM) est parfois lié à une ascension trop rapide en haute altitude ou à l’absence d’acclimatation (paliers).

Il peux toucher n’importe quelle personne en bonne santé avec différents symptômes ressentis :

  • Fatigue générale (lassitude et irritabilité)
  • maux de têtes (céphalées)
  • nausées ou vomissements
  • dyspnée (essoufflement)
  • palpitations (cœur battant rapidement)
  • vertiges
  • ballonnements et inappétence
  • insomnie
  • dans certains cas : gonflement du visage.
Descente les crampons ©lemondedesmirons

Les symptômes régressent avec l’acclimatation en altitude et disparaissent immédiatement à la descente. Cependant si les symptômes s’aggravent et persistent, il vaut mieux songer à redescendre. Dans les cas les plus grave, les symptômes peuvent évoluer vers un Œdème Pulmonaire de Haute Altitude (OPHA) ou un Œdème Cérébral de Haute Altitude (OCHA).

2. Le risque d’hypothermie

Les risques d’hypothermie pourrait faire partie des risques liés à une ascension en haute altitude mais pour l’ascension du Huayna Potosi, il nous parait pas utile d’en parler car le dernier refuge se trouve à environ 5 200 mètres d’altitude.

3. Le risque d’avalanches et de chute

Les risques d’avalanches (en période d’été austral) et la présence de nombreuses pentes et crevasses font que l’ascension se déroule de nuit afin d’éviter une redescente tardive dans la matinée. A ce moment là, les ponts de neige au-dessus des crevasses commencent à se fragiliser sous l’effet des rayons du soleil.


Quelles solutions pour éviter le mal aigu des montagnes ?

Il est important de s’acclimater à l’altitude lorsque l’on arrive dans un pays, 2 à 3 jours sont nécessaire pour permettre à notre organisme de s’adapter tranquillement au changement.

L’idéale est d’appliquer quelques conseils :

  • Prendre le temps de s’acclimater
  • Adapter ses efforts
  • Bien s’hydrater

Pour lutter contre le mal d’altitude :

Pensez à bien vous hydrater et pour aider votre organisme n’hésitez pas à prendre des infusions de plantes médicinale tel que la coca et la muña (minthostachys mollis) endémiques des Andes. Si vous êtes très sensible vous pouvez opter pour Alti Vital à base de coca, muña, guarana et gingembre qui permet de soulager les symptômes du mal d’altitude. (Vous le trouverez en pharmacie).

IMG_20180718_102715Le vieux glacier vue d’en haut ©lemondedesmirons

Personnellement j’ai été touché par le mal d’altitude avec une première nuit en refuge où j’ai très peu et mal dormi. La deuxième nuit encore pire, avec un pic de tachycardie d’altitude et un gros mal de tête, j’ai cumulé beaucoup de fatigue en plus des efforts à fournir pour l’ascension. J’ai eu un peu peur de ne pas supporter l’altitude courant cette deuxième nuit avec ces violentes palpitations et ‘linsomnie, d’ailleurs je trouve que mon visage est gonflé sur la photo à l’arrivée au sommet.

Les 13 Montagnes à plus de 6000 mètres d’altitude

PETITE PRÉSENTATION DES 13 MONTAGNES A + DE 6000 MÈTRES D’ALTITUDE

1. Toroni ou Sillajguay 5995 m, ancien volcan situé à la frontière du Chili dans la Cordillère Occidentale. (Aussi considéré comme un 6000 m)

2. Uturuncu 6008 m ancien volcan situé tout au sud de la cordillère occidentale est le 6000 le plus facile du monde puisqu’une piste carrossable arrive jusqu’à 5750 m, elle conduisait à une mine de souffre aujourd’hui fermée.

3. Chaupi Orco 6044 m au nord du lac Titicaca dans la cordillère orientale appelée ici « Apolobamba ». Il est frontalier avec le Pérou mais peu fréquenté parce qu’il est éloigné dans une région « oubliée ».

4. Acotango 6052 m, ancien volcan, dans la cordillère occidentale à la frontière du Chili.

5. Chachacomani 6074 m non loin de La Paz dans la cordillère orientale. Entre le Chearoco et le Huayna Potosi.
6. Huayna Potosi 6088 m, à l’est du lac Titicaca dans la cordillère orientale, il surplombe la ville de El Alto. C’est l’un des plus connu et des plus pratiqué.

7. Chearoco 6127 m, voisin et un peu plus au nord du Chachacomani dans la cordillère orientale.

8. Pomerapi 6240 m, ancien volcan, dans la cordillère occidentale à la frontière du Chili. Jumeau du Parinacota et tout proche du Sajama.

9. Parinacota 6348 m, ancien volcan, dans la cordillère occidentale à la frontière du Chili. Jumeau du Pomerapi et tout proche du Sajama.

10. Illampu 6368 m au nord du lac Titicaca dans la cordillère orientale. Avec l’Ancohuma il forme un même massif.

11. Ancohuma 6427 m situé non loin de l’Illampu avec qui il forme un même massif dans la cordillère orientale.

12. Illimani 6480 m, le plus haut sommet de la cordillère orientale, il surplombe la ville de La Paz. Avec ses 4 pics alignés on le compare à une molaire.

13. Sajama ou Nevada Sajama 6542 m, ancien volcan, c’est le plus haut sommet de Bolivie situé dans la cordillère occidentale non loin de la frontière avec le Chili. Sur ses flancs on trouve la plus haute forêt du monde.

Le Huayna Potosi est certainement le plus beaux et sans difficultés majeures.

L’Illimani, l’Illampu ou l’Uturuncu sont les plus prisés. Les 3 premiers parce que ce sont des 6000 de toute beauté, le dernier parce que facile mais un 6000 quand même.

Source: http://www.labolivie-en-voyages.com/les-13-6000-boliviens.html


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